PENSÉE CHINOISE

          

      

         

 

* « LA PENSÉE CHINOISE »  Marcel GRANET  édition Albin Michel **

Postface : « En 1934 paraissait La pensée chinoise qui, à l'instar de La civilisation chinoise, publié cinq ans auparavant, s'imposa très vite comme l'un des ouvrages sinologiques français les plus célèbres du 20e siècles. Consacré aux systèmes de pensée, aux catégories fondamentales - espace, temps, nombres - et aux disciplines qui s'y rapportent - astronomie, philosophie, mathématiques -, ce texte éclaire l'ensemble des caractéristiques de la pensée chinoise, dans son originalité  la plus significative. La réédition de ce grand classique confirme la place importante qui est encore aujourd'hui celle de Marcel Granet (1884-1940) dans le domaine des sciences sociales. Par son caractère novateur, son oeuvre s'inscrit non seulement en rupture avec l'érudition traditionnelle, mais dépasse largement le champ de la sinologie, donnant au structuralisme certains de ses fondements et inaugurant ce que l'on appellera l'anthropologie historique. La préface de Léon Vandermeersch, directeur à l'E.P.H.E. et éminent sinologue, met en lumière l'importance fondamentale et la portée théorique du projet de Marcel Granet ».     retour page


* « LES 9 FIGURES DE BASE DE LA  PENSÉE CHINOISE »  Alice Fano  édition de la Maisnie, Guy Trédaniel **

Conclusion : " Quelle conclusion donner qui ne ressorte pas des faits eux mêmes s'ils sont correctement observés... La sagesse ancienne de la Chine est un monument de l'histoire de l'homme. Cette sagesse les chinois se sont peu souciés de l'exposer de manière discursive et didactique comme l'ont fait nos philosophes occidentaux. La sagesse chinoise se méfie des mots et en tout cas du discours philosophique. La poésie est pour eux de beaucoup supérieure à la philosophie aussi préfèrent ils enseigner par des apologues, des contes, voire des paradoxes à la manière de Zhuang Zi (Tchouang tseu). Cependant toute leur histoire, y compris celle qui se passe de nos jours, est là pour prouver qu'il y a unité chinoise, certaines constantes de cette civilisation et de cette pensée. Ces constantes que sont elles? Le chinois cultivé les "éprouve" si naturellement qu'il ne lui viendra même pas l'idée de les mentionner : il VIT AVEC. Plus que des mots et des idées ce sont des schémas de pensée, des formes dans lesquelles son discours et son action viennent tout naturellement s'insérer. Ce sont ces formes, ces archétypes de la pensée chinoise que nous avons essayé de dégager, et ce faisant, il nous a paru justement que le tableau ou le schéma était plus approprié que les mots. C'est pourquoi la partie essentielle de cet ouvrage réside dans les Planches en tête de chapitre, Planches que chacun peut méditer et interpréter avec son génie propre. Ces tableaux traînent dans tous les livres chinois et la seule chose nouvelle et féconde est sans doute de les avoir réunis...»    retour page


*« ÉLOGE DE LA FADEUR »  François JULLIEN  édition Le livre de poche, biblio essais 4175 **

Postface : « On croira d'abord au paradoxe : faire l'éloge de la fadeur, priser l'insipidité et non point la saveur, c'est aller à l'encontre de notre jugement le plus immédiat. Prendre plaisir à malmener le sens commun. Or, dans la culture chinoise, la fadeur est reconnue comme qualité. Plus encore : comme la qualité, celle du «centre», de la base. Le motif est important déjà dans la pensée de l'Antiquité, qu'il s'agisse de dresser le portrait du Sage ou d'évoquer la Voie. De là, il a fécondé la tradition esthétique des Chinois : non seulement parce que les arts qui se développent en Chine bénéficient d'une telle intuition, mais aussi parce qu'ils peuvent rendre plus sensible cette insipidité fondamentale - ils ont donc mission de la révéler : à travers le son, le poème, la peinture, la fadeur devient expérience ».

Pour percer les arcanes de la pensée chinoise. Poésie, peinture, musique, les arts dans leur ensemble, mais aussi plus largement la culture et la philosophie sont ici revisités à partir de la notion de fadeur. Ou comment, vers l'Orient, les valeurs se sont inversées, jusqu'à définir une autre économie de l'esthétique comme de la réflexion. Dans une langue claire et agréable, François Jullien brosse le tableau de cet «autre» esprit.        retour page


* « ETUDES SUR TCHOUANG TSEU »  Jean François BILLETER  édition ALLIA  **

Postface : « L'action doit avoir un but précis, sinon elle se divise, elle se brouille, elle tourne mal et cause à la fin des dégâts irréparables. Les sages d'autrefois gardaient en eux le ressort de l'action, ils ne le laissaient pas à d'autres. Tant que tu n'es pas sûr de le détenir, ne te même pas de mettre fin aux méfaits d'un tyran! » TCHOUANG TSEU    retour page


* « INTRODUCTION AU YI KING »  Jean CHOAIN  édition FRISON ROCHE  ***

Postface : « Le Yi King, texte fondamental de la spiritualité orientale, demeure mystérieux. Ce premier livre propose une étude approfondie de la légende et de l'histoire de ce texte, évoque les Sages considérés comme les auteurs du Yi King, nous donne le contenu des commentaires traditionnels et, surtout, nous initie à la genèse des signes et à l'arrangement des trigrammes.

Sous le titre modeste d'«Introduction», Jean Choain propose, en réalité, une méthode de lecture du Yi King à partir de ses éléments de base jusqu'ici trop souvent négligés.

L'auteur s'est également attaché à décrire les applications du Yi King dans la médecine traditionnelle chinoise et à décrypter le symbole du swastika. L'ouvrage est complété par une bibliographie et un important index ».  retour page

 


 

* « LAO ZI ET LE TAO »  Isabelle ROBINET  édition BAYARD  **

 

Postface : « L'homme et l'univers ne font ils qu'un? L'antique sagesse chinoise détient elle une clé précieuse pour habiter le monde? Comment concilier l'absolu et la réalité du monde?

Le taoïsme est depuis plus de deux mille ans la principale religion chinoise. Fondée par le sage Lao Zi (Lao Tseu), elle repose sur la dialectique universelle des principes féminin et masculin et de la non existence et de l'existence (yin et yang). Le succès en Occident d'ouvrages taoïstes, comme le Yi King ou le Tao Te King, révèle un intérêt croissant pour cette philosophie chinoise globale à caractère cosmique.

Allant aux sources même de cette pensée, la rendant accessible, mettant à la disposition du lecteur quelques uns de ses textes majeurs, l'auteur a écrit un ouvrage qui constitue la meilleure introduction publiée en France jusqu'à ce jour ».

Isabelle Robinet, sinologue, professeur et directrice du département des études chinoise à l'université de Provence, fait partie des meilleurs spécialistes mondiaux du Taoïsme. Auteur de nombreuses études sur ce sujet, elle a également publié plusieurs livres de vulgarisation. Ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues.   retour page

 


* « LE TAOÏSME ET LES RELIGIONS CHINOISES »  Henri MASPERO  édition GALLIMARD  **

 

Postface : « Lorsque Henri Maspero fut déporté à Buchenwald d'où il ne devait pas revenir, il laissait une oeuvre sinologique immense dont une partie seulement avait été publiée de son vivant. Parmi les nombreux inédits retrouvés dans ses papiers, plusieurs furent réunis en trois volumes de Mélanges édités par le musée Guimet, d'autres, plus techniques, firent l'objet de publications séparées.

C'est dans le domaine de l'histoire religieuse que les travaux de Henri Maspero, à qui rien de ce qui était chinois n'était étranger, ont été les plus nombreux et les plus nouveaux. Ce choix n'est pas dû à une spécialisation fortuite, mais à l'importance des facteurs religieux qui, en Chine comme dans toutes les sociétés traditionnelles, déterminent les rapports et les comportements individuels.

On trouvera donc ici, préparé par les soins du Centre de publication de l'U.E.R. Extême-Orient-Asie du Sud Est de la Sorbonne, un ensemble d'articles posthumes et souvent introuvables du grand historien disparu. Ils composent un aperçu très complet des religions chinoises classiques comme la religion populaire moderne. «Si des travaux récents permettent de compléter certains des résultats acquis, ils ne les infirment jamais fondamentalement», peut affirmer dans sa préface Max Kaltenmark.

En ce moment où le taoïsme suscite un intérêt grandissant dans les milieux orientalistes comme dans le grand public, la présente édition, qui réunit d'une part des études techniques, comme celle qui expose de façon si originale « les procédés de nourrir le principe vital », et d'autre part des articles d'initiation générale, répond à un double besoin ».   retour page

 


* « HISTOIRE DE LA PENSÉE CHINOISE »  Anne CHENG  édition Seuil Essais  **

 

Postface : « Depuis quatre mille ans, la culture chinoise offre l'image d'une remarquable continuité. Pourtant, c'est à travers une histoire faite de ruptures radicales, de profondes mutations mais aussi d'échanges, que la Chine a vu naître des pensées aussi originales que celles de Confucius et du Taoïsme, et assimilé le Bouddhisme avant d'engager à l'ère moderne un dialogue, décisif, pour le temps présent et à venir, avec l'Occident. Force est de constater cependant que la plupart des Occidentaux demeurent dans l'ignorance de cette tradition intellectuelle qui n'a fait l'objet que de présentations partielles ou partiales.

Anne Cheng nous donne ici une synthèse magistrale. L'évolution de la pensée chinoise y est retracée depuis la dynastie des Shang, au deuxième millénaire avant notre ère jusqu'au mouvement du 4 mai 1919, qui marque à la fois la rupture avec le passé et le renouveau d'une pensée qui n'a pas dit son dernier mot ».

 

Ancienne élève de l'École normale supérieure, elle est professeur des universités à l'Institut national des langues et civilisations orientales. Sa traduction des Entretiens de Confucius fait autorité.  retour page

 


 


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